Kinshasa, 22 novembre 2024- Le 16 novembre dernier, la Haute cour militaire a condamné le major magistrat Elvis Diambo Luvizadio, premier substitut de l’auditeur militaire de Kinshasa-Gombe, à 3 ans de prison et une amende de 200.000 francs congolais.
Ce verdict fait suite à sa culpabilité pour des faits de concussion, notamment pour avoir facilité l’évasion de deux condamnés à mort, Tule Kifinazo Isaac, alias « Kabakaba », et Kabala Loboma Gédéon. Ces deux individus purgeaient une peine capitale à la prison de Makala pour des crimes de kidnapping.
Selon les éléments du dossier, le magistrat militaire aurait perçu 600 dollars américains et 500.000 francs congolais en échange de l’extraction et de la fuite des deux prisonniers. L’évasion de Kabakaba, un criminel notoire, met en lumière les graves défaillances du système pénitentiaire et judiciaire, où l’appât du gain prend parfois le pas sur l’intérêt public.
Cette affaire a révélé des failles profondes dans le contrôle des institutions militaires, en particulier dans la gestion des condamnés à haut risque. Kabakaba, connu pour son rôle dans des kidnappings spectaculaires, demeure en cavale, posant une menace pour la sécurité publique et interrogeant sur l’efficacité des mécanismes de suivi après une évasion.
La condamnation du magistrat Elvis Diambo envoie un signal sur la nécessité de réformer le secteur judiciaire militaire et de renforcer la lutte contre la corruption. Toutefois, la fuite de Kabakaba et de son complice reste un échec cuisant qui continue de hanter les autorités, tandis que les Congolais réclament justice et sécurité.