Kinshasa, 23 novembre 2024- Réunie en assemblée générale extraordinaire à Kinshasa vendredi, l’Intersyndicale des syndicats des enseignants du ministère de l’Éducation nationale a tiré la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante des arriérés de paie.
Le président de cette structure, Godefroid Matondo, a exhorté le Gouvernement à régulariser les paiements avant le 31 décembre prochain, pointant du doigt les risques sociaux liés à un retard imminent pour 54 entités gérées par l’Institution financière pour les œuvres de développement (IFOD), ex-CARITAS.
Selon l’évaluation effectuée lors de cette rencontre, le système de paie rotative en vigueur, consistant à utiliser les fonds du mois en cours pour apurer des arriérés, est à l’origine des retards. Cette méthode impose à certaines entités d’attendre un mois supplémentaire avant de recevoir leur salaire, exacerbant les tensions au sein des enseignants. “Cette situation met en péril la stabilité sociale et le bon fonctionnement du ministère”, a dénoncé Godefroid Matondo.
L’Intersyndicale a également rappelé au Gouvernement son engagement pris lors des résolutions de Bibwa, en réclamant le versement du solde des 50 000 francs congolais promis aux enseignants. Elle a condamné la pérennisation de ce système jugé inefficace, qui, selon elle, risque de provoquer des troubles sociaux majeurs dans les entités affectées.
À quelques semaines de la fin de l’année, l’Intersyndicale appelle à une solution rapide et durable pour éviter des perturbations dans le secteur éducatif. Ce plaidoyer met une fois de plus en lumière les défis persistants liés à la gestion des finances publiques dans le domaine de l’éducation.