Kinshasa, 25 novembre 2024- La disparition de Jemimah Diane Mogwo, journaliste à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), a ébranlé le monde des médias en RDC. Cette tragédie fait suite à une violente agression survenue dans la nuit du 12 novembre, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir présenté le journal télévisé. Attaquée sur l’avenue du 24 novembre par des bandits appelés « kulunas », elle a été frappée à la tête et laissée inconsciente.
Secourue par un policier et admise à l’hôpital du Cinquantenaire, Jemimah Mogwo semblait initialement sur la voie de la récupération. Toutefois, son état de santé s’est brutalement dégradé le week-end dernier, nécessitant une assistance respiratoire. Elle a succombé à ses blessures ce dimanche, laissant derrière elle une famille, des collègues, et toute une nation en deuil.
Ce drame relance le débat sur l’insécurité qui règne à Kinshasa, particulièrement pour les travailleurs nocturnes. Les journalistes, souvent exposés en raison de leurs horaires, deviennent des cibles faciles. Les appels à des mesures de sécurité plus strictes se multiplient, alors que la population s’inquiète de l’absence d’actions concrètes pour protéger les citoyens.
À la RTNC, le vide laissé par Jemimah Mogwo est immense. Décrite comme une journaliste passionnée et dévouée, elle incarnait la rigueur et l’engagement au service de l’information. Sa mort tragique est un rappel brutal des défis auxquels font face les professionnels des médias en RDC. La presse congolaise, en deuil, appelle les autorités à agir pour prévenir de telles pertes humaines à l’avenir.