Kinshasa, 28 novembre 2024- L’opposant Martin Fayulu, président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), intensifie ses critiques contre le président Félix Tshisekedi, qu’il accuse d’instrumentaliser la Constitution pour servir des intérêts personnels et politiques.
Sur X (anciennement Twitter), le leader de Lamuka a déclaré ce jeudi que le chef de l’État « échange la vérité sur la Constitution contre le mensonge », l’accusant d’utiliser les fonds publics pour promouvoir une révision biaisée de la loi fondamentale à travers ses tournées dans le pays.
Fayulu ne s’arrête pas là. Dans une intervention mercredi, il a affirmé que cette initiative de révision constitutionnelle visait trois objectifs principaux : « abandonner l’Est à Kagame, fragiliser l’Ituri et imposer une dictature dans l’Ouest ». Des propos qui traduisent sa ferme opposition à ce qu’il considère comme une tentative de manipuler les institutions pour pérenniser le pouvoir en place.
Pour l’opposant, le projet de révision traduit une stratégie électorale dissimulée. Il accuse Tshisekedi de chercher à instrumentaliser la loi fondamentale pour garantir sa réélection et asseoir une domination politique sur le pays. Ces accusations surviennent alors que la majorité présidentielle affirme vouloir adapter la Constitution aux réalités congolaises, sans intention de toucher à des articles sensibles comme l’article 220 qui limite les mandats présidentiels.
Dans ce climat tendu, la bataille des narratifs s’intensifie. Si Fayulu mobilise ses partisans en dénonçant un « coup d’État constitutionnel », la majorité, de son côté, défend la légitimité d’un éventuel référendum, rappelant que tout changement serait soumis à l’approbation populaire. Cette confrontation reflète un enjeu majeur pour la stabilité politique et institutionnelle de la RDC.