Kinshasa, 10 décembre 2024- Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a exprimé son point de vue lundi sur la question sensible de la réforme constitutionnelle, après un entretien de plus de deux heures avec le président Félix Tshisekedi. Lors de cette rencontre, plusieurs enjeux stratégiques ont été abordés, notamment la situation politique et les perspectives de développement pour le pays. Kamerhe a souligné que la priorité de l’exécutif reste le bien-être des Congolais, ainsi que la paix et la sécurité à travers le pays.
Dans un message publié sur son compte X, anciennement Twitter, Kamerhe a qualifié l’échange d’ « enrichissant » et a précisé que de nombreuses initiatives importantes ont été discutées, incluant des projets pour améliorer la vie des citoyens et assurer la stabilité. Toutefois, la question de la réforme constitutionnelle, qui agite la scène politique, a naturellement fait partie des sujets abordés.
Le président de l’UNC s’est montré particulièrement prudent sur ce sujet délicat. Bien qu’il n’ait pas pris de position définitive, il a rappelé que la révision constitutionnelle relève du droit du président Tshisekedi, une prérogative clairement définie par la Constitution. Kamerhe a insisté sur le fait qu’il n’y a aucune intention de prolonger le mandat présidentiel, en citant les déclarations récentes de Tshisekedi sur son désir de ne pas briguer un troisième mandat.
Face aux nombreuses spéculations et tensions au sein de la classe politique, le speaker de la chambre basse du parlement a appelé à la sérénité. “Il est important de maintenir un climat de calme et de réflexion”, a-t-il précisé, invitant tous les acteurs politiques à éviter l’agitation et à laisser la commission récemment mise en place analyser la question en profondeur. Il a aussi insisté sur le fait qu’une communication officielle suivra pour apporter des éclaircissements au public.
Dans un contexte où la réforme de la Constitution divise l’opinion publique, Kamerhe a souligné que la priorité doit être donnée à la stabilité du pays. Les citoyens, selon lui, ne doivent pas être noyés dans les polémiques, mais plutôt concentrés sur les enjeux concrets qui affectent leur quotidien. Le président de l’Assemblée nationale a précisé que le parlement accompagnera les processus nécessaires pour que les réformes soient menées dans l’intérêt de tous.
Cette déclaration intervient alors que la question d’une révision constitutionnelle suscite de vives réactions dans le pays. Si certains estiment que des ajustements sont nécessaires pour adapter les institutions aux réalités actuelles, d’autres craignent qu’il ne s’agisse d’une tentative de consolidation du pouvoir présidentiel.