Kinshasa, 20 décembre 2024- Malgré l’annonce d’une baisse des prix des biens de première nécessité chez les importateurs, le constat sur le terrain reste sans effet pour les consommateurs de Kinshasa. Dans les marchés central et de Kintambo, les prix n’ont pas encore changé, suscitant incompréhension et frustration à l’approche des fêtes de fin d’année.
Les gros importateurs ont abaissé leurs prix entre 5 et 11 % pour des produits comme le chinchard, le poulet ou encore la farine de maïs. Toutefois, cette réduction semble trop faible pour avoir un impact tangible, surtout pour les détaillants et les consommateurs, qui continuent de payer des montants élevés.
Sur le marché, commerçants et acheteurs se disent déçus. Une vendeuse de poisson témoigne : ”Nous vendons un tas à 6000 francs congolais, mais les clients trouvent cela encore trop cher. Ils espéraient une baisse plus importante.” Les attentes déçues traduisent une méfiance croissante envers les annonces officielles.
Dans les chambres froides, la situation est similaire. “Les prix restent inchangés”, confirme un gérant, expliquant que les marges des revendeurs sont minimes face au coût des stocks actuels. Cette stagnation met en lumière la lenteur de la chaîne d’approvisionnement à répercuter les baisses.
Le ministère de l’Économie appelle à la patience. Selon ses responsables, les effets de la réduction des prix se feront sentir progressivement, au fil de l’épuisement des anciens stocks et du réapprovisionnement à des tarifs revus à la baisse.
Au-delà des fêtes, le gouvernement ambitionne de pérenniser cette baisse pour soulager durablement le pouvoir d’achat des Congolais. Mais pour l’heure, l’attente d’un véritable changement alourdit l’ambiance des marchés de Kinshasa, alors que les fêtes approchent à grands pas.