Kinshasa, 23 décembre 2024- La ville de Goma, au Nord-Kivu, a été le théâtre d’explosions inquiétantes entre les 21 et 22 décembre, ravivant les craintes d’une population déjà marquée par des conflits incessants. Ces détonations, causées par des obus tombés dans plusieurs quartiers stratégiques, soulèvent de nombreuses interrogations sur la sécurité de la ville.
Quatre points d’impact ont été recensés, parmi lesquels le quartier Himbi, où une cabine électrique située face au musée a été détruite, et la plage du peuple, au bord du lac Kivu, où un projectile a endommagé une pancarte. Des explosions ont également secoué le Rond-Point Abattoir Kituku et le bureau du quartier Mugunga, causant des dégâts matériels significatifs.
Christian Kalamo, président de la société civile de Karisimbi, a tiré la sonnette d’alarme. “Nous sommes encerclés par des guerres, et l’ennemi cherche à pénétrer notre ville. Chaque citoyen doit devenir un acteur de vigilance pour éviter de nouveaux drames”, déclare-t-il, appelant la population à redoubler d’attention et à collaborer avec les autorités. “Chaque citoyen doit être un œil vigilant, surveiller ses voisins et alerter les autorités en cas de comportement suspect”, ajoute-t-il.
Pour apaiser les craintes, Kalamo demande une enquête approfondie sur l’origine des projectiles. “Ces obus ont touché des zones résidentielles stratégiques. Il est primordial d’identifier leur provenance pour protéger efficacement nos quartiers”, souligne-t-il, insistant sur la nécessité d’une réponse rapide et coordonnée.
L’absence de communication officielle des autorités locales et nationales ne fait qu’aggraver l’angoisse des habitants. Le silence des responsables face à ces attaques alimente des rumeurs et accentue la méfiance, laissant la population livrée à elle-même dans une situation déjà précaire.
Dans ce climat tendu, Goma attend des réponses et des actions concrètes pour garantir sa sécurité. Pour les habitants, il ne s’agit pas seulement de comprendre les événements récents, mais aussi de s’assurer que la ville ne devienne pas le théâtre d’autres violences dans un futur proche.