Kinshasa, 23 décembre 2024- Samedi dernier à l’OUA, le président Félix Tshisekedi a annoncé l’octroi de nouvelles jeeps aux députés nationaux et sénateurs récemment élus. Cette mesure vise, selon lui, à faciliter leurs déplacements pour mieux remplir leurs missions. Les nouveaux véhicules viendront compléter ceux déjà remis aux parlementaires de la précédente législature, des Hyundai Palisade flambant neufs.
Cependant, cette annonce a suscité une vive polémique. Dans un pays où le Salaire minimum garanti (SMIG) est inférieur à 5 dollars par jour, le train de vie des élus, avec des salaires dépassant 21 000 dollars par mois, continue de choquer. De nombreux observateurs dénoncent une gestion jugée peu équitable des ressources publiques.
Les critiques se multiplient également sur la pertinence d’une telle dépense dans un contexte marqué par des défis socio-économiques majeurs. Avec des millions de Congolais vivant dans la pauvreté, l’allocation de fonds pour de nouveaux véhicules parlementaires est perçue comme un signal malvenu, éloigné des priorités urgentes du pays.
Cette situation remet en lumière la nécessité d’un débat sur la répartition des ressources publiques et la transparence dans les dépenses des institutions. Pour beaucoup, la priorité devrait être donnée à l’amélioration des infrastructures de base, de l’éducation et de la santé.
Alors que la controverse enfle, le gouvernement devra répondre à des interrogations sur la justice sociale et sur la cohérence de ses engagements en faveur du développement. Cette promesse de véhicules pourrait bien devenir un test de crédibilité pour l’administration Tshisekedi face aux attentes des citoyens.