Kinshasa, 28 décembre 2024- L’Alliance fleuve Congo (AFC/M23), dans un communiqué publié vendredi, a menacé d’attaquer les aéroports de Goma et Bukavu. Ces infrastructures stratégiques seraient, selon eux, utilisées par les Forces armées de la RDC (FARDC) pour lancer des attaques aériennes contre leurs positions. Une escalade inquiétante qui place la région sous une pression maximale.
Ces menaces interviennent alors que les FARDC ont enregistré d’importantes victoires sur le terrain. Face à ces revers, le M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, promet de répondre avec force, accusant l’armée congolaise de « massacres ciblés » contre leurs positions et des civils dans les zones qu’ils contrôlent.
Le point focal communication de la coalition AFC-M23, Lawrence Kanyuka, affirme que la coalition n’est responsable d’aucune provocation et accuse les FARDC de cibler délibérément les populations civiles. Ces affirmations contrastent avec celles du gouvernement congolais, qui pointe du doigt les violations répétées du cessez-le-feu par les rebelles.
“L’AFC tient à rappeler qu’elle n’est responsable d’aucune provocation ni d’aucune attaque. Nous demeurons préoccupés quant aux raisons pour lesquelles nos populations sont délibérément ciblées, attaquées et tuées”, indique Lawrence Kanyuka.
Le spectre de nouvelles attaques
Alors que les tensions montent, le spectre d’attaques sur les aéroports de Goma et Bukavu inquiète la population et les autorités locales. Ces infrastructures vitales, déjà sous haute surveillance, jouent un rôle crucial dans les opérations militaires et la logistique humanitaire dans une région en crise.
Le M23, qui s’est rapproché de Lubero centre ces dernières semaines, continue de gagner du terrain malgré les efforts des FARDC. Cette progression alimente la crainte d’un conflit prolongé, aggravé par la reprise des hostilités et l’échec apparent des accords de cessez-le-feu.