Kinshasa, 02 janvier 2025- Accusé de dépasser les limites avec sa chanson controversée, Zik Seigne, jeune étoile montante de la musique congolaise, sort de son silence. Alors que le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a interdit la diffusion de son titre sur toute l’étendue de la RDC, l’artiste se défend avec ferveur, dénonçant un malentendu autour de ses paroles.
Lors d’une interview, Zik Seigne a expliqué que les phrases controversées de sa chanson ne sont qu’une métaphore artistique. “Je parle de mon ascension dans l’industrie musicale. Ce n’est rien de malsain, mais une figure de style pour illustrer comment je me suis imposé dans un domaine parfois stagnant”, a-t-il déclaré.
L’artiste insiste sur l’aspect symbolique de ses paroles. “Quand je dis ‘Naye na kanza na botoli place’, cela signifie que j’ai pris ma place dans l’industrie. Ceux qui interprètent autrement manquent de compréhension du langage artistique”, martèle Zik Seigne, visiblement frustré par les critiques.
Au-delà de la polémique, Zik Seigne adresse un reproche à l’industrie musicale congolaise. “Il y a un manque de créativité chez beaucoup d’artistes aujourd’hui. Avec cette chanson, j’ai voulu introduire une nouvelle dynamique et redéfinir les codes de la musique congolaise”, explique-t-il.
Il rejette fermement les accusations d’immoralité portées contre lui. “L’art doit provoquer la réflexion. Je ne suis pas obligé de dire les choses directement. Ceux qui y voient autre chose ont l’esprit déformé”, affirme-t-il, comparant sa démarche à celle d’un professeur utilisant des figures de style pour enseigner.
Malgré ses efforts pour clarifier son intention artistique, le CSAC maintient l’interdiction de la chanson. Zik Seigne a été convoqué par l’organisme pour fournir davantage d’explications. Un rendez-vous crucial qui pourrait influencer l’avenir de sa carrière.
Cette polémique, bien qu’embarrassante, n’est pas vue comme un obstacle définitif par l’artiste. “Je crois que cette situation permettra au public et aux autorités de mieux comprendre mon art”, espère-t-il, tout en appelant les mélomanes à soutenir la créativité.
Dans l’attente de son audition devant le CSAC, Zik Seigne se dit déterminé à défendre son œuvre et à continuer de bousculer les normes dans une industrie en quête de renouveau. Mais le chemin s’annonce semé d’embûches pour cet artiste qui ne veut pas rentrer dans les rangs.