Kinshasa, 03 janvier 2024- Les assistants parlementaires de l’Assemblée nationale ont choisi de s’exprimer haut et fort. Dans une déclaration rendue publique jeudi, ils ont accusé le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, de les soumettre à un traitement qu’ils jugent “injuste”, dénonçant des violations flagrantes des dispositions du Règlement intérieur.
Pointant notamment les articles 115 et 69, les assistants parlementaires rappellent que leur nomination aurait dû intervenir dès l’installation du bureau définitif, en mai 2024. “Huit mois après, nous attendons toujours d’être reconnus et nommés officiellement”, déplorent-ils, évoquant une atteinte à leurs droits fondamentaux.
Les griefs s’accumulent : lors de la session extraordinaire et du Congrès de décembre, les assistants disent avoir été écartés des avantages financiers auxquels ils avaient droit. *“L’article 69 du même Règlement intérieur dispose que pendant la session extraordinaire, les députés nationaux reçoivent une prime équivalente à leurs émoluments mensuels et des primes diverses. À notre grand étonnement, nous venons d’avoir un Congrès et une session extraordinaire sans que les assistants parlementaires ne recouvrent leurs dus alors que tout le monde, y compris les nettoyeurs ont été servis”, s’indignent-ils, dénonçant un traitement inéquitable.
La situation financière des assistants parlementaires est également au cœur du problème. Ils réclament le paiement d’arriérés remontant à mars 2024, ainsi que les primes liées au Congrès de décembre. À cela s’ajoute la revendication d’un 13ᵉ mois, une pratique standard pour les agents de l’État.
Au-delà des questions financières, les assistants dénoncent un abandon total sur le plan social. Ils réclament une prise en charge médicale adéquate, estimant que leur rôle dans le fonctionnement parlementaire est largement sous-estimé.
Ces revendications illustrent une tension croissante au sein de l’Assemblée nationale. Alors que Vital Kamerhe est au cœur des critiques, la colère des assistants parlementaires pourrait avoir des répercussions sur la stabilité de l’institution, si leurs voix restent ignorées.