Kinshasa, 08 janvier 2025- Olivier Kamitatu, porte-parole de l’opposant Moïse Katumbi, a, dans une déclaration faite lundi dernier, remis en cause la condamnation à la peine capitale et l’exécution des jeunes délinquants communément appelés Kulunas.
Selon cet opposant, l’obsession persistante du ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba Tungunga, à vouloir exécuter les peines capitales relève du zèle d’un boucher. Cela ne fait qu’exposer le sinistre visage de la politique de Félix Tshisekedi et montre au monde à quel point l’humanité et la compassion sont désormais reléguées au rang d’accessoires dans l’opéra tragique orchestré par ce régime sanguinaire.
“La condamnation à mort de ces jeunes a été revêtue d’un vernis de légalité dans un processus judiciaire proche de la mascarade, qui ne ressemble ni de près ni de loin à un procès équitable. Aucun changement de narratif ne pourra le masquer. Les postures de Constant Mutamba heurtent notre conscience collective. Dans une société démocratique, des vies ne devraient jamais être sacrifiées sur l’autel de la vengeance ou de la peur. Aucune société ne peut se libérer de ses échecs en se livrant à la barbarie”, a-t-il déclaré.
Olivier Kamitatu affirme que la justice ne doit pas répondre à la sauvagerie par une autre sauvagerie. Pour lui, la peine capitale est un acte irréversible qui annihile toute possibilité de pardon et de réhabilitation. Ainsi, chaque individu, même un enfant abandonné à la violence de la rue, mérite une chance de rédemption. Il est de la responsabilité de l’État de mettre en place les conditions nécessaires à cette réhabilitation.
“Constant Mutamba ferait mieux d’assumer les devoirs de sa charge en accompagnant le pouvoir judiciaire dans les réformes nécessaires pour établir une justice qui inspire confiance, plutôt que de se glorifier en voulant la mise à mort de plus de 100 jeunes Congolais et de jouer au Tartarin sur les réseaux sociaux. Il est grand temps de revendiquer une justice empreinte de dignité. La République Démocratique du Congo mérite mieux qu’un ministre qui incarne la terreur sous les ordres d’un Chef totalement déconnecté des réalités de son pays”, a-t-il conclu.
Cette déclaration survient après l’affirmation du ministre de la Justice, Constant Mutamba, que la peine de mort ne sera ni levée ni supprimée en République Démocratique du Congo, et que son objectif est d’étendre son application aux détourneurs de deniers publics.