Kinshasa, 04 février 2025- L’expert militaire Jean-Jacques Wondo Omanyundu a été libéré après huit mois d’incarcération à la prison de Ndolo, à Kinshasa. Cette libération intervient alors que son état de santé s’est gravement détérioré, certaines sources évoquant même un possible empoisonnement. Cette situation préoccupante aurait accéléré la décision des autorités congolaises.
Pour plusieurs observateurs, cette libération est le résultat des pressions exercées par la Belgique et l’Union européenne. Wondo, de nationalité belge et d’origine congolaise, avait été condamné à mort en septembre 2024 par la justice militaire de la RDC, accusé de participation à une tentative de coup d’État. Sa détention et son procès avaient suscité de vives réactions sur la scène internationale.
Lundi 27 janvier, la Cour militaire de Kinshasa avait confirmé la peine de mort à son encontre. Cette condamnation faisait suite au verdict rendu par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe en septembre dernier, qui l’avait reconnu coupable, aux côtés de Marcel Malanga et 35 autres personnes, de plusieurs chefs d’accusation, notamment attentat, terrorisme et meurtre.
Ces accusés avaient été impliqués dans l’attaque du 19 mai 2024, où des assaillants avaient pris d’assaut le Palais de la Nation, attaqué la résidence de Vital Kamerhe et arraché des armes à des policiers. Lors de cet assaut, ils avaient symboliquement remplacé le drapeau de la RDC par celui du “New Zaïre”, proclamant la fin du régime de Félix Tshisekedi.
Si la libération de Jean-Jacques Wondo est officiellement justifiée par son état de santé, elle soulève des interrogations sur un éventuel revirement politique de Kinshasa sous la pression internationale. Reste à savoir si cette décision augure d’autres évolutions dans ce dossier hautement sensible.