Kinshasa, 04 mars 2025- Des voix s’élèvent au Haut-Katanga et au Lualaba pour dénoncer un pillage massif des ressources minières, orchestré selon elles par des proches du président Félix Tshisekedi en complicité avec des partenaires étrangers, notamment chinois. Des syndicats, des coopératives minières et des acteurs de la société civile accusent ces réseaux d’exploiter illégalement des remblais miniers appartenant à la Gécamines et à d’autres entreprises privées, détournant ainsi des richesses estimées à 320 milliards de dollars.
Au cœur du scandale, la Garde républicaine citée par nos confrères de Neo Africa, est pointée du doigt pour assurer la protection de ces exploitations clandestines, alimentant un sentiment de frustration croissant parmi les populations locales. Alors que les recettes minières devraient financer le développement des infrastructures, les fonds disparaissent dans des circuits opaques, privant les provinces concernées des bénéfices de leurs propres ressources. Cette situation accentue les tensions avec Kinshasa, où certains acteurs locaux réclament plus d’autonomie.
Face à ces allégations graves, des organisations syndicales et des membres de la société civile préparent une offensive judiciaire. A en croire la même source, l’avocat belge Bernard Maingain a confirmé avoir été saisi pour déposer plainte en Belgique et en RDC pour corruption, détournement et blanchiment d’argent. Une initiative qui pourrait donner une dimension internationale à cette affaire et mettre sous pression le gouvernement congolais.
Alors que la grogne monte au Katanga, ce dossier pourrait devenir un test politique majeur pour le pouvoir en place. Si aucune réponse claire n’est apportée, le sentiment d’injustice et d’abandon pourrait nourrir des revendications plus radicales, risquant d’aggraver la fracture entre Kinshasa et les provinces minières du sud du pays.