Kinshasa, 08 mars 2025- Le quartier de Lingwala, à Kinshasa, a une fois de plus été le théâtre d’un braquage sanglant en pleine journée. Vendredi, aux croisements des avenues des Huileries et Kabinda, un conducteur de la société « Pain Victoire » a été abattu par des malfaiteurs à moto alors qu’il transportait de l’argent de « Mino Congo ». Si son aide-chauffeur a réussi à s’échapper de justesse, l’attaque rappelle un autre braquage survenu il y a trois semaines dans la même zone.
L’attaque, perpétrée à 16 heures, illustre la montée de l’insécurité dans ce quartier pourtant fréquenté. Les assaillants, armés et bien organisés, ont suivi leur cible avant d’ouvrir le feu sans hésitation. Leur fuite sans butin, face à la réaction rapide de l’aide-chauffeur, montre néanmoins que l’opération ne s’est pas déroulée comme prévu. Mais cette impunité apparente pose la question : la justice sera-t-elle capable de freiner ces criminels ?
Ce n’est pas la première fois que Lingwala est secoué par un tel acte. Il y a trois semaines, un autre braquage avait conduit à l’arrestation des suspects, actuellement jugés par la justice militaire. Pourtant, malgré ces interpellations, la violence persiste. Ce nouveau drame met en lumière un problème récurrent : la sécurité des transporteurs de fonds, qui semblent être des cibles privilégiées des bandes armées.
Face à cette série noire, les habitants de Lingwala expriment leur colère et leur peur. Certains réclament une présence policière renforcée aux heures sensibles, d’autres appellent les sociétés de transport d’argent à adopter des mesures plus strictes. Si la police ne parvient pas à endiguer cette vague de criminalité, Lingwala risque de devenir un point noir de l’insécurité à Kinshasa.