Kinshasa, 25 mars 2025- Dans une interview récente accordée à la BBC, le président burundais Évariste Ndayishimiye a lancé un avertissement clair au Rwanda, dénonçant ce qu’il considère comme des manœuvres visant à déstabiliser son pays à travers des groupes armés opérant en République Démocratique du Congo (RDC).
“Le Rwanda, en préparant une attaque contre le Burundi via la RDC, se trompe lui-même”, a-t-il affirmé, pointant du doigt le groupe rebelle Red-Tabara, soupçonné d’être soutenu par Kigali.
Face à cette menace présumée, Ndayishimiye a assuré que son pays ne resterait pas inactif. “Si le Rwanda pense pouvoir nous attaquer en passant par la RDC, qu’il sache que nous aussi, Kigali n’est pas loin”, a-t-il averti, laissant entendre que le Burundi est prêt à riposter directement.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de relations tendues entre Bujumbura et Kigali, marquées par des accusations récurrentes d’ingérence et de soutien aux groupes rebelles.
En réaction, la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a qualifié ces propos de “non fondés” et “préjudiciables” à la coopération entre les deux pays, rejetant les accusations du président burundais.
Alors que les tensions s’exacerbent, la stabilité régionale demeure fragile, et les regards se tournent vers les instances diplomatiques pour éviter une escalade du conflit.