Kinshasa, 31 mars 2025- Le ministre de l’Intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a tiré la sonnette d’alarme samedi 29 mars, dénonçant de graves violations des droits humains commises par l’armée rwandaise et les rebelles du M23/AFC. À travers une note circulaire, il a alerté l’opinion nationale et internationale sur l’ampleur des atrocités enregistrées entre le 17 et le 27 mars derniers.
Selon le ministre, au moins 73 assassinats et exécutions sommaires ont été recensés sur cette période, en plus de 112 cas de torture physique. Des disparitions forcées et le recrutement illégal d’enfants viennent alourdir ce bilan déjà accablant. Ces crimes, perpétrés contre les populations locales, traduisent une détérioration inquiétante de la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Par ailleurs, des actes d’épuration ethnique auraient été signalés, notamment avec l’expulsion de centaines de familles rwandophones de plusieurs localités en territoire congolais. Ce phénomène pose une menace directe sur l’intégrité territoriale de la RDC et aggrave la crise humanitaire dans la région.
Face à cette escalade, Jacquemain Shabani appelle à une action immédiate pour mettre fin à ces violations et rétablir l’autorité de l’État. Il dénonce notamment la mise en place d’administrations parallèles dans les zones occupées, ainsi que la spoliation des biens publics, des pratiques qui sapent les fondements de la souveraineté nationale.
Le ministre insiste sur la nécessité d’un suivi rigoureux de ces crimes afin d’assurer justice aux victimes. Il exhorte la communauté internationale à ne pas rester passive face à ces exactions et à soutenir les efforts du gouvernement congolais pour restaurer la paix et la stabilité dans cette région meurtrie.