Kinshasa, 6 avril 2025- Après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale congolaise dans la nuit du 5 au 6 avril 2024, provoquant de lourds dégâts humains et matériels, l’organisation de défense des droits humains Justicia Asbl lance une vive critique contre l’inaction persistante des autorités congolaises face aux catastrophes naturelles.
Selon cette organisation, l’absence notable des services étatiques lors de ces intempéries a laissé les habitants livrés à eux-mêmes. L’axe routier menant à l’aéroport international de Ndjili a été en partie submergé et coupé, entraînant la paralysie du trafic et l’annulation de plusieurs vols.
Justicia Asbl s’alarme également de l’évolution inquiétante des érosions sur d’autres axes stratégiques, notamment celui reliant Kinshasa à Matadi, sans qu’aucune action préventive ne soit engagée.
« Si aucune mesure concrète n’est prise, les populations finiront par croire que le gouvernement congolais les a tout simplement abandonnées » a averti Maître Timothée Mbuya, coordonateur de l’organisation.
Par ailleurs, Justicia Asbl appelle le gouvernement à évaluer l’ampleur des dégâts, à venir en aide aux sinistrés, à mettre en place un plan de secours opérationnel en cas de coupure d’axes routiers, et à doter les services de protection civile de moyens suffisants.
Dans un contexte de multiplication des phénomènes climatiques extrêmes, l’ONG insiste sur l’urgence de passer d’une logique de réaction à une politique de prévention durable, afin d’éviter que ces drames ne deviennent récurrents.