Kinshasa, 08 avril 2025- Dans un tournant diplomatique inattendu, la RDC a annoncé la suspension immédiate de toutes ses relations contractuelles avec des cabinets de lobbying américains. Cette décision, relayée par la porte-parole présidentielle Tina Salama, marque un changement stratégique majeur dans les relations entre Kinshasa et Washington. Le président Félix Tshisekedi affirme vouloir asseoir une diplomatie plus directe et institutionnelle avec l’administration américaine.
Si le chef de l’État se félicite de l’amitié historique qui lie les deux nations, il estime néanmoins que cette coopération doit entrer dans une nouvelle ère. Le mot d’ordre est désormais la transparence : seuls les canaux officiels de l’État congolais seront habilités à discuter avec les autorités américaines. Une volonté claire d’écarter les intermédiaires privés souvent perçus comme opaques ou contre-productifs.
Derrière cette initiative, se cache une méfiance croissante envers les mécanismes de lobbying qui ont parfois brouillé la lisibilité des priorités congolaises à l’international. En gelant toutes les démarches en cours avec des firmes américaines, Kinshasa cherche à affirmer une posture souveraine, axée sur la légitimité étatique plutôt que sur des intérêts fragmentés.
Cette manœuvre pourrait aussi s’interpréter comme un message adressé à Washington : la RDC veut être traitée comme un partenaire à part entière, et non comme un terrain de manœuvre pour des cabinets de consultants étrangers. En exigeant des échanges directs avec l’administration américaine, le gouvernement congolais espère renforcer la crédibilité de ses démarches sur la scène internationale.
Ce recentrage marque peut-être le début d’une ère diplomatique plus affirmée, où la RDC redéfinit non seulement la nature de ses alliances, mais aussi les conditions dans lesquelles elle entend désormais les construire.