Kinshasa, 09 avril 2025- Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Kinshasa dans la nuit du 4 au 5 avril ont laissé un sillage de désolation. Le ministère de l’Intérieur a confirmé un lourd bilan humain de 43 morts et 46 blessés graves, tandis que près de 3 000 sinistrés ont trouvé refuge dans des centres d’accueil improvisés. La capitale congolaise, une fois de plus, montre sa vulnérabilité face aux caprices du climat.
Au-delà des pertes humaines, les infrastructures ont été fortement touchées. La Société nationale d’électricité (SNEL) et la REGIDESO ont dû mobiliser d’importants moyens pour rétablir partiellement les services de base. Malgré la remise en service de la majorité des cabines électriques et des unités d’approvisionnement en eau, certains quartiers restent en situation critique.
Mais l’alerte n’est pas terminée. De nouvelles pluies sont annoncées par la météo, avec des risques élevés pour des communes déjà fragilisées comme Mont Ngafula, Selembao ou encore Limete. Le ministère appelle à une vigilance renforcée et exhorte la population à éviter les zones inondées, à ne pas traverser les eaux stagnantes, et à fuir les habitations à risque.
Face à cette catastrophe, les autorités appellent à une prise de conscience collective. Le respect des consignes de sécurité, l’évacuation rapide des zones dangereuses et la coopération avec les services de secours ne sont plus des options : ce sont des impératifs pour sauver des vies.
Cette tragédie, malheureusement récurrente à chaque saison des pluies, met en lumière l’urgence d’investir dans l’urbanisation résiliente et la gestion des risques. Kinshasa ne peut plus continuer à subir ; elle doit désormais apprendre à prévenir.