Kinshasa, 12 avril 2025- Face au drame qui a secoué la capitale congolaise, le gouvernement tente de panser les plaies. Après les inondations meurtrières survenues dans la nuit du 4 au 5 avril, causant la mort de 48 personnes, les autorités ont décidé de prendre en charge tous les frais liés aux funérailles. Une mesure annoncée par la ministre des Affaires sociales, Nathalie Aziza Munana, lors de sa descente sur le terrain, ce mercredi.
Dans les quartiers les plus durement touchés — Salongo, Ndanu, Q8, Vallée, ainsi que les communes de Limete, Matete, Masina, Ndjili et Kisenso — la ministre a rencontré les familles sinistrées. En plus des condoléances officielles, elle a apporté un soutien concret : vivres, non-vivres et promesse de ravitaillement quotidien, notamment 5000 pains chaque matin et des camions d’eau potable.
Le stade Tata Raphaël est devenu un symbole du drame. Transformé en centre d’hébergement d’urgence, il accueille aujourd’hui 1 647 adultes, sans compter des centaines d’enfants. Les conditions y restent précaires, mais les efforts d’organisation se poursuivent. Les autorités parlent d’un chiffre provisoire, encore difficile à stabiliser tant les dégâts sont importants.
Dans les deux grandes salles d’accueil, les humanitaires ont recensé une majorité de femmes, de personnes âgées et d’enfants. Le désespoir est palpable, mais l’arrivée du gouvernement sur place a redonné un brin d’espoir à des familles qui ont tout perdu.
La ministre a insisté sur l’engagement de l’État à ne pas abandonner les sinistrés, promettant également un accompagnement médical pour les blessés et les plus fragiles. “Il ne s’agit pas seulement d’un appui ponctuel, mais d’un devoir de solidarité nationale”, a-t-elle souligné.
Alors que les autorités annoncent la mise en place prochaine d’un plan global de relogement et de prévention, les habitants de Kinshasa, eux, réclament des actions concrètes et durables. Car au-delà de l’émotion, c’est une ville entière qui attend des réponses face à un risque devenu récurrent.