Kinshasa, 14 avril 2025- L’ancien président du Parlement de transition, Olivier Kamitatu, revient sur le devant de la scène politique avec une idée qui bouscule les fondements actuels de la République Démocratique du Congo : l’instauration d’un système fédéral articulé autour de cinq grandes régions. Un projet audacieux qui, selon lui, pourrait transformer la gouvernance du pays.
Dans sa vision, chaque région – Orientale, Équateur, Kongo, Kasaï et Katanga – disposerait de son propre gouvernement élu, avec des compétences étendues. Objectif : donner à chaque territoire les moyens d’exploiter pleinement ses atouts et d’apporter des réponses concrètes à ses propres défis.
Kamitatu mise sur les richesses et les spécificités régionales pour justifier ce basculement vers le fédéralisme. Il évoque un État plus souple, plus ancré dans les réalités locales, et capable de libérer les énergies économiques trop longtemps étouffées par un pouvoir central jugé inefficace. “L’objectif est de répondre aux besoins spécifiques de chaque région et de valoriser leurs atouts économiques”, explique-t-il.
Pour ce proche de Moïse Katumbi, le centralisme actuel est à bout de souffle. Incapable de gérer les ressources du pays ou d’apaiser les tensions régionales, il alimente les inégalités et la frustration populaire. Le fédéralisme, affirme-t-il, serait une réponse structurelle aux maux chroniques de la RDC.
Si cette proposition divise et suscite méfiance dans certains cercles politiques, elle réactive un débat de fond sur l’avenir institutionnel du pays. Et pose une question centrale : la RDC peut-elle se reconstruire sans refondre son architecture politique ?