Kinshasa, 15 avril 2025- Un procès très attendu a repris ce lundi à la Cour constitutionnelle. En cause : l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, l’ex-gouverneur de la BCC Deogratias Mutombo, et l’homme d’affaires sud-africain Christophe Krobler, tous poursuivis dans le cadre du projet controversé de Bukanga Lonzo.
L’audience du jour a été marquée par une nouvelle tentative de blocage. Les avocats de Matata Ponyo ont relancé leurs exceptions d’incompétence de la Cour et de non-recevabilité. Une stratégie déjà utilisée auparavant, mais cette fois, la Cour a décidé de les examiner en même temps que le fond du dossier.
Malgré les demandes insistantes de report formulées par la défense, la Cour a maintenu le cap. Matata Ponyo a déclaré ne pas être prêt, affirmant ne pas avoir eu le temps de préparer sa défense. Il a également dénoncé le caractère politique du procès, pointant du doigt plusieurs irrégularités.
Christophe Krobler, de son côté, a tenté de se dédouaner. Face aux juges, il a expliqué avoir négocié les contrats liés au projet, mais que les paiements étaient du ressort de ses associés en Afrique du Sud. Une ligne de défense qui cherche à diluer sa responsabilité directe.
Le climat tendu autour de l’affaire laisse présager une suite explosive. Les prévenus dénoncent un acharnement, tandis que la Cour semble déterminée à aller jusqu’au bout de l’instruction, quelles que soient les objections.
La suite du procès est attendue pour le 23 avril. Ce jour-là, les débats de fond devraient s’ouvrir, et peut-être révéler de nouveaux éléments dans l’une des plus grandes affaires politico-financières de ces dernières années en RDC.