Kinshasa, 18 avril 2025- Clap de fin au chapiteau du Pullman. Le dialogue national sur la gouvernance minière, organisé par le Comité de crise pour la paix et la sécurité en RDC (CCPS-RDC), s’est achevé ce jeudi dans une ambiance d’espoir et d’engagement collectif. Durant plusieurs jours, représentants du gouvernement, membres de la société civile et partenaires internationaux se sont réunis pour poser les bases d’une nouvelle ère dans la gestion des ressources naturelles du pays.
Loin d’être un simple forum, ces assises ont été qualifiées d’acte de “responsabilité nationale” par Patient Bashombe, coordinateur du CCPS. Pour lui, cette rencontre marque un réveil collectif face aux exploitations illégales et aux crimes perpétrés contre les populations congolaises dans les zones minières. Des commissions mises en place ont formulé des recommandations concrètes autour de la traçabilité, la transparence, et la responsabilisation des acteurs impliqués dans l’exploitation des minerais.
Le dialogue a également mis en lumière l’urgence de réformes structurelles. Une attention particulière a été portée aux zones de conflit, notamment au sujet du cobalt dans le Lualaba, dont la suspension partielle décidée par le ministre des Mines a suscité de vifs débats. Le CCPS appelle le président Félix Tshisekedi à un suivi étroit de ces décisions, pour éviter que cette richesse nationale ne continue d’alimenter la violence et le chaos.
Une commission de suivi sera mise en place pour assurer l’applicabilité des mesures adoptées. Celle-ci regroupera des acteurs multi-sectoriels, notamment des représentants politiques et de la société civile, afin de garantir que les engagements ne restent pas lettre morte. Cette démarche vise à instaurer une gouvernance responsable et durable des ressources naturelles, pierre angulaire de la stabilité du pays.
“Nous avons amorcé un tournant décisif”, a conclu Patient Bashombe. Le CCPS s’engage à transmettre les conclusions de ces assises à la Première ministre Judith Suminwa, dans l’espoir qu’elles inspirent des réformes profondes. L’objectif est clair : bâtir une gouvernance minière qui serve enfin le peuple congolais, dans la paix, la justice et la dignité.