Kinshasa, 19 avril 2025- Lors de la 40e réunion du Conseil des ministres tenue à Lubumbashi, le président Félix Tshisekedi a haussé le ton : l’augmentation du SMIG prévue dans le cadre du Conseil du travail, qui se tiendra du 21 au 24 avril à Kinshasa, devra impérativement profiter aux travailleurs les plus vulnérables. Ce message clair a été relayé par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, lors du compte-rendu officiel.
“Le Président insiste : les revenus actuels de nombreux travailleurs ne couvrent même pas les besoins essentiels. Ce sont eux que cette réforme doit prioritairement servir”, a martelé Muyaya, en soulignant la volonté du chef de l’État de rendre cette session plus qu’un simple cadre de discussions. L’enjeu : faire de ce rendez-vous social un levier concret pour le pouvoir d’achat.
Le gouvernement se dit conscient des attentes « immenses » de la population, notamment dans un contexte marqué par la vie chère et la précarité croissante. “L’emploi reste le socle du mandat du président, le garant de la justice sociale et du développement”, a rappelé Muyaya, insistant sur la nécessité de propositions réalistes, mais surtout applicables.
Outre la revalorisation du SMIG, le Chef de l’État souhaite que les débats s’étendent à des sujets sensibles comme l’emploi des étrangers, la protection sociale et la dignité au travail. L’accent est mis sur la justice et la solidarité, des piliers que le président souhaite renforcer pour éviter toute fracture sociale.
Cette déclaration met les parties prenantes face à leurs responsabilités. Pour Tshisekedi, il ne s’agit pas seulement d’améliorer les salaires, mais de restaurer la confiance entre l’État et les travailleurs, dans un esprit de justice intergénérationnelle.
Alors que les regards sont tournés vers Kinshasa pour ces assises, le ton est donné : le gouvernement sera attendu au tournant. Le Conseil du travail s’annonce décisif, à la croisée des promesses sociales et de la réalité du terrain.