Kinshasa, 21 avril 2025- Dans un contexte politique sous haute tension, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) choisit de prendre la parole. L’organisation appelle à un dialogue direct et sincère entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila. Un appel loin d’être anodin, que l’ODEP fonde sur l’intérêt supérieur de la nation et la nécessité d’un climat apaisé. Pour Florimond Muteba, “une telle démarche constitue une démarche de haute portée symbolique, mais surtout un levier stratégique de stabilité institutionnelle.”
Au-delà de l’appel au dialogue, l’ODEP s’inquiète du climat délétère qui entoure l’ancien chef de l’État. Dans son communiqué, elle fustige avec force les “dérives politiques et médiatiques” dont Joseph Kabila fait l’objet. Pour Florimond Muteba, “il est inacceptable, dans un État de droit, que des accusations aussi graves soient exposées sur la place publique, en dehors de tout cadre judiciaire régulier.”
L’ODEP tient à clarifier sa position : il ne s’agit pas de défendre un homme, mais des principes. “Cette position ne constitue en rien une défense de la personne de Monsieur Joseph Kabila, mais bien une exigence de respect des principes démocratiques, des droits fondamentaux et des procédures judiciaires prévus par la Constitution”, précise Muteba.
L’organisation rappelle qu’aucune démocratie ne peut survivre si la justice est instrumentalisée. L’ODEP met en garde contre les risques de dérapages institutionnels et appelle au respect rigoureux des procédures. Pour elle, la présomption d’innocence et l’indépendance de la justice sont des piliers non négociables.
En tendant la main au dialogue et en appelant à la retenue dans les accusations publiques, l’ODEP trace la voie d’un rééquilibrage politique. Entre nécessité de justice et exigence de stabilité, son message résonne comme un rappel à l’ordre démocratique. Un signal fort à l’heure où les tensions menacent d’éclipser l’essentiel : l’avenir de la République.