Kinshasa, 23 avril 2025- Mardi soir, l’Accor Arena a frissonné dès l’apparition de Fally Ipupa, star planétaire à l’âme militante. Tout de noir vêtu, silhouette sobre et lunettes sombres, il surgit sur “Afsana”, transformant sa montée sur scène en déclaration d’intention. Le public, déjà conquis, entre immédiatement en communion avec l’artiste dans une ambiance électrique.
Pas de pyrotechnie ni de surenchère visuelle : Dicap la merveille mise sur l’essentiel. Sa voix, sa gestuelle, ses mots. Chaque note, chaque mouvement semble chargé de sens. Dans cette scénographie dépouillée, c’est la force de l’émotion qui prend le dessus, transportant l’audience bien au-delà d’un simple concert.
Ce soir-là, El Mara n’est pas seulement musicien : il est messager. Avec sa performance, il fait vibrer bien plus que les murs de la salle parisienne. Il touche les consciences, mettant en lumière les drames oubliés de l’Est de la RDC. Chaque chanson devient un appel, chaque silence, un hommage aux victimes.
L’ovation est instantanée, unanime. Le public, toutes générations confondues, se lève, applaudit, scande son nom. Dans cette clameur, on devine la reconnaissance, mais aussi la gratitude. Car au-delà du divertissement, Fally Ipupa offre un moment de vérité, rare et puissant.
Le concert “Solidarité Congo” vise à soutenir les enfants victimes des conflits dans l’Est du pays. En ouvrant la soirée, Aigle donne le ton : celui d’une mobilisation sincère, artistique, humaine. Sa voix devient celle des sans-voix, et son art, un levier pour la justice.
Fally Ipupa sort grandi de cette soirée pas comme les autres. Déjà icône de la musique congolaise, il s’impose comme figure de la solidarité africaine sur la scène mondiale. À l’Accor Arena, il n’a pas seulement chanté. Il a porté une cause, incarné un espoir.