Kinshasa, 24 avril 2025- Sous la médiation du Qatar, la RD Congo et le mouvement armé M23/AFC ont signé mercredi une déclaration conjointe marquant un tournant inattendu dans le conflit à l’est du pays. Après plusieurs semaines de tensions et d’affrontements, les deux camps s’engagent à travailler à l’instauration d’un cessez-le-feu effectif, ouvrant la voie à un processus de désescalade durable.
À Doha, les négociateurs affirment avoir tenu des échanges « francs et constructifs », débouchant sur un engagement mutuel à respecter les promesses faites pendant la durée des discussions. L’accord prévoit notamment « la cessation immédiate des hostilités » et condamne tout discours de haine, d’intimidation ou de division. Une volonté affichée de désamorcer les tensions sur le terrain.
Dans une région ravagée par les combats depuis des mois, cette initiative a valeur de signal fort. Les deux parties appellent les communautés locales à s’aligner sur cette dynamique de paix et à soutenir les efforts pour une résolution inclusive. Le dialogue devrait désormais aborder les causes profondes de la crise, notamment les questions sécuritaires, politiques et sociales à l’origine du conflit.
Pour accompagner cette démarche, les délégations invitent les chefs religieux, les médias et la population congolaise à devenir des relais d’un « message d’espoir et de paix ». Un appel à la mobilisation morale et civique pour éviter de nouvelles flambées de violence, alors que la situation humanitaire reste fragile sur le terrain.
Les signataires de cette entente ont salué le rôle du Qatar dans la facilitation du dialogue, mettant en avant son engagement constant pour rapprocher les parties. Reste désormais à voir si cette volonté de paix franchira l’épreuve du terrain, là où la confiance reste encore à reconstruire.