Kinshasa, 25 avril 2025- Jean-Marc Kabund, figure de l’opposition congolaise, n’a pas mâché ses mots jeudi, à l’occasion du troisième anniversaire de son parti, l’Alliance pour le changement (ACh).
Devant ses sympathisants, l’ex-détenu de la prison centrale de Makala a tiré à boulets rouges sur le régime de Félix Tshisekedi, qu’il accuse de mener une politique d’oppression systématique contre les leaders de l’opposition. Kabund dénonce des “montages grossiers” et une volonté manifeste de réduire au silence ceux qui s’opposent au pouvoir en place.
“L’image de la RDC est désormais ternie au niveau international par la politique d’oppression du régime, motivée par des accusations de faux complots et des montages grossiers contre certains leaders de l’opposition”, a déclaré Kabund avec fermeté. Selon lui, ces manœuvres visent à maintenir un climat de terreur et d’intimidation qui fragilise davantage le pays sur la scène internationale.
Kabund ne s’arrête pas là et enfonce le clou sur la situation interne du pays. “Au moment où nous célébrons cet anniversaire, le régime actuel au pouvoir a plongé les populations dans des souffrances insupportables. Nous sommes tous témoins de l’effritement de l’état. Le pays sombre, tous les indicateurs de la vie socioéconomique sont au rouge”, a-t-il ajouté, soulignant une gestion calamiteuse de l’économie et des institutions.
L’ex-président de l’UDPS n’a pas épargné non plus le traitement réservé à la liberté d’expression sous le régime actuel. “L’Unité nationale est brisée et la division éhontée de la population par le tribalisme institutionnalisé entame honteusement la cohésion nationale”, a-t-il martelé. Pour Kabund, la situation en matière de droits fondamentaux est plus que préoccupante, notamment avec un recul flagrant du respect des libertés de la presse et d’expression.
Jean-Marc Kabund voit en cette situation une atteinte grave aux fondements de la République et aux principes démocratiques inscrits dans la Constitution. Il appelle à une prise de conscience collective face à ce qu’il considère comme un affaiblissement délibéré de l’État de droit.
Enfin, Kabund a mis en garde le président Tshisekedi contre toute velléité de brader les ressources naturelles du pays. “Nous devons nous mobiliser contre toute initiative de dérives dictatoriales”, a-t-il lancé, invitant les Congolais à se lever pour défendre la souveraineté et les intérêts de la nation face à ce qu’il qualifie de politique de plus en plus autoritaire.