Kinshasa, 26 avril 2025- Sous les yeux attentifs du secrétaire d’État américain Marco Rubio, la RDC et le Rwanda ont franchi une étape historique, vendredi à Washington. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont signé une déclaration de principes, posant les bases d’un futur accord de paix, attendu d’ici le 2 mai prochain. Une initiative portée par les États-Unis pour tenter de tourner la page des tensions meurtrières dans l’Est de la RDC.
Le secrétaire d’État américain a insisté sur la nécessité d’une coordination étroite entre les deux parties. “Les ministres des Affaires étrangères s’engagent à se coordonner par le biais des canaux existants, pour générer un premier projet d’accord de paix pour examen mutuel par les participants au plus tard le 2 mai”, a précisé Marco Rubio. Le cap est donc fixé, avec un calendrier resserré et une pression diplomatique forte.
Au cœur de cette déclaration de principes figure un engagement majeur celui du respect absolu de la souveraineté et de l’intégrité territoriale. Cela passe notamment par le retrait effectif des troupes rwandaises présentes dans l’Est de la RDC, un point longtemps resté sensible et qui, désormais, devient une exigence explicite dans les négociations.
Pour Marco Rubio, cette avancée n’est pas seulement un enjeu sécuritaire mais aussi économique. “Le but est d’instaurer une paix durable dans la partie Est de la RDC afin de garantir une croissance économique dans la région”, a-t-il affirmé. La stabilisation de cette zone stratégique pourrait en effet ouvrir la voie à de nouvelles dynamiques de développement.
Le compte à rebours est lancé. Dans moins d’une semaine, Kinshasa et Kigali devront présenter un document concret, premier véritable test de leur engagement à sortir de la logique de confrontation pour embrasser celle de la réconciliation. Washington, en arbitre vigilant, attend des actes forts et rapides.