Kinshasa, 29 avril 2025- Dans un contexte régional tendu, la diplomatie religieuse congolaise vient de franchir un cap important. Lundi, le ministre d’État des Affaires étrangères du Qatar, Dr Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al-Khulaifi, a reçu à Doha une délégation mixte de la CENCO et de l’Église du Christ au Congo (ECC). Leur mission est de porter la voix des millions de Congolais affectés par les violences dans l’Est du pays et plaider pour une solution concertée avec l’appui du Qatar.
Face à leur plaidoyer, le chef de la diplomatie qatarie n’a pas manqué de saluer « l’engagement courageux » de ces représentants religieux dans la recherche de la paix. Il a assuré que le Qatar restait fermement engagé à soutenir toute initiative pacifique et conforme au droit international, dans le but de stabiliser la région des Grands Lacs, marquée par des décennies de tensions entre la RDC et le Rwanda.
Les échanges, selon plusieurs sources, ont porté sur des solutions concrètes pour relancer un dialogue direct entre Kinshasa et les rebelles du M23, avec les leaders religieux comme facilitateurs. Dr Al-Khulaifi a notamment mis en avant le rôle crucial que peuvent jouer les Églises dans le tissu social congolais, soulignant leur capacité à apaiser les tensions là où les mécanismes politiques peinent à convaincre.
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des efforts qataris pour se positionner comme médiateur dans les conflits internationaux. En soutenant une approche inclusive et interconfessionnelle, Doha pourrait bien devenir l’un des relais diplomatiques incontournables pour une paix durable dans l’Est de la RDC.
Pour la délégation congolaise, ce pas marque une reconnaissance de leur légitimité non seulement spirituelle, mais aussi diplomatique. Et pour des millions de Congolais fatigués de la guerre, cette démarche porte un nouvel espoir de réconciliation.