Kinshasa, 07 mai 2025- Dans un climat politique où la transparence électorale reste un enjeu majeur, Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), s’est personnellement impliqué dans la phase préparatoire du prochain cycle électoral. Mardi, il s’est rendu à l’entrepôt central de Kingabwa, à Kinshasa, pour inspecter les opérations d’inventaire et de test du matériel électoral, marquant ainsi un tournant stratégique vers les échéances de 2028.
“Le 4 avril dernier, nous avons publié notre feuille de route pour les élections de 2028”, a rappelé Denis Kadima. “Une des étapes importantes consiste à faire l’inventaire du matériel d’identification et d’enrôlement des électeurs et en connaître leur fonctionnalité”, a-t-il ajouté. Cette démarche proactive vise à corriger les erreurs du passé, où le manque d’anticipation avait compromis la fluidité du processus électoral.
Sur place, les techniciens de la CENI soumettent chaque machine à une batterie de tests. Selon Kadima, la majorité des kits électoraux sont fonctionnels, mais quelques-uns nécessitent des réparations ou un remplacement. “Il y a des tests physiques à effectuer qui permettent de savoir si les kits électoraux sont au point ou non”, a-t-il précisé, insistant sur l’importance d’identifier les besoins en matériel et en financement dès maintenant.
Cette stratégie de terrain s’inscrit dans une volonté affichée de la CENI de professionnaliser ses opérations. “Nous avons commencé à temps, contrairement au cycle électoral passé où nous étions contraints de faire du sprint durant un marathon”, a confié Denis Kadima avec assurance. Pour lui, cette anticipation est gage de sérénité pour les prochaines échéances.
Alors que les critiques fusent souvent contre la gestion électorale en RDC, la CENI veut cette fois inspirer confiance en posant des actes visibles. La visite du président Kadima en est la preuve. Elle témoigne de son engagement personnel à garantir un processus électoral « maîtrisé et crédible ».
En attendant les prochaines étapes de cette feuille de route, les regards restent braqués sur les moyens financiers et logistiques que le gouvernement devra allouer pour accompagner cet élan. Car comme l’a rappelé Denis Kadima que “la CENI, comme d’habitude, fait toujours sa part. Si les moyens suivent, tout ira pour le mieux.”