Kinshasa, 10 mai 2025- Dans un geste républicain hautement symbolique, Denis Kadima Kazadi, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a officiellement remis, jeudi, au président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, deux documents clés qui sont le rapport annuel de l’exercice 2024–2025 et le rapport d’évaluation à mi-parcours du processus électoral 2021–2024. L’occasion pour le patron de la CENI de réaffirmer sa volonté de rendre des comptes et d’inscrire l’action de son institution dans une logique d’amélioration continue.
“Nous sommes venus remettre symboliquement les copies du rapport annuel de la CENI, ainsi que celles du rapport d’évaluation à mi-parcours du processus électoral en cours”, a déclaré Denis Kadima, précisant que ces documents sont le fruit d’un travail d’autocritique interne. “Nous avons tenu des ateliers d’évaluation afin de proposer des alternatives susceptibles d’améliorer autant que possible notre action”, a-t-il ajouté.
Loin de se limiter à une obligation administrative, cette démarche traduit l’engagement de la CENI à renforcer la transparence et la redevabilité. Pour Denis Kadima, il est essentiel que la population et les institutions puissent suivre et comprendre le travail de l’organe électoral. “Il est important que tout le monde sache ce que fait la CENI, même si d’autres acteurs examinent également le processus électoral“, a-t-il dit.
Saluant la qualité de la documentation fournie, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a félicité l’équipe de la Centrale électorale pour sa rigueur et son respect de la loi organique en vigueur. Ce geste renforce la collaboration entre les institutions de la République dans la perspective d’élections toujours plus crédibles.
Le rapport annuel 2024–2025 retrace l’ensemble des actions entreprises par la CENI au cours de l’exercice, tandis que le rapport d’évaluation couvre les différentes phases du processus électoral entamé en 2021. Ces deux outils offrent un aperçu précieux sur les avancées, les défis rencontrés et les leçons à tirer pour l’avenir.
Pour Denis Kadima, l’organisation des scrutins ne peut se réduire à la simple publication des résultats. “Il faut aussi réfléchir aux perspectives d’avenir, dans le but d’améliorer le cycle électoral suivant“, a-t-il conclu. Une approche tournée vers la consolidation démocratique dans un pays où chaque échéance électorale reste un test de maturité institutionnelle.