Kinshasa, 12 mai 2025- À Logu, petit centre commercial niché à l’entrée du site minier de Bisie dans le territoire de Walikale, la reprise des activités minières de la société Alphamin Bisie Mining est perçue comme un nouveau souffle économique. Deux semaines après la relance, la localité retrouve progressivement son rythme habituel, avec les commerces ouverts, les marchés animés et une circulation fluide, un contraste saisissant après une période d’arrêt qui avait plongé la région dans l’incertitude.
Dans les rues de Logu, les pharmacies, boucheries, restaurants et maisons de transfert électronique d’argent accueillent à nouveau leurs clients. Le retour des travailleurs et des acheteurs a dynamisé les échanges et ravivé les espoirs d’un quotidien plus stable. Ce regain d’activité s’observe aussi dans le marché local où les étals sont de nouveau garnis, même si les clients peinent à faire face à la nouvelle réalité des prix.
Car derrière cette reprise économique se cache une flambée des prix des produits de première nécessité. En cause, la rupture des axes d’approvisionnement classiques, notamment Walikale-Goma et Walikale-Bukavu, toujours impraticables en raison des tensions sécuritaires liées au conflit du M23. Les commerçants n’ont d’autre choix que de se tourner vers Kisangani, une alternative rendue difficile par l’état de délabrement avancé de cette route.
Face à cette pression logistique, les commerçants plaident pour une intervention urgente des autorités afin de réhabiliter l’axe Kisangani-Walikale. Une amélioration de cette route permettrait de fluidifier l’approvisionnement, stabiliser les prix et redonner un équilibre aux ménages durement frappés par l’inflation actuelle. En attendant, chacun tente de s’adapter comme il peut à cette nouvelle réalité.
Malgré les défis, l’optimisme reste palpable à Logu. Pour les habitants, la relance de l’activité minière reste une bouée de sauvetage économique. Elle offre des opportunités d’emplois, stimule les affaires et maintient vivante une région dont l’économie dépend en grande partie de l’exploitation de la richesse de son sous-sol.