Kinshasa, 19 mai 2025 – L’opposant congolais Martin Fayulu s’est vivement opposé à la nouvelle mesure d’alternance des plaques d’immatriculation, entrée en vigueur ce lundi à Kinshasa. Dans une publication sur son compte X, le leader de la coalition Lamuka a dénoncé une politique « inefficace et honteuse », estimant qu’elle masque l’incapacité des autorités à gérer durablement la circulation dans la capitale.
“L’alternance des plaques paires et impaires n’est pas une politique, c’est un cache-misère”, a fustigé Fayulu, qui appelle à la démission du gouverneur Daniel Bumba et de son ministre de la Mobilité pour « incompétence » et « négligence ». Selon lui, la situation chaotique des routes à Kinshasa – entre embouteillages, indiscipline et infrastructures défaillantes est le reflet d’un pouvoir local dépassé.
Le gouvernorat de Kinshasa a mis en place une nouvelle stratégie pour désengorger les rues. Les véhicules avec une plaque se terminant par un chiffre impair ne peuvent circuler que les lundis, mercredis et vendredis, tandis que ceux avec un chiffre pair sont autorisés à rouler les mardis, jeudis et samedis. Une approche radicale qui divise la population.
Si certains espèrent une amélioration, beaucoup restent sceptiques. La mesure suscite une vive contestation dans la capitale, où l’on craint une inefficacité similaire à celle des restrictions précédentes, abandonnées faute de résultats probants.
Alors que les autorités provinciales tentent de trouver des solutions face aux embouteillages chroniques, les voix s’élèvent pour réclamer des actions structurelles, notamment feux de signalisation fonctionnels, réforme de la police routière, réhabilitation des infrastructures et relance des trains urbains. Pour beaucoup, Kinshasa mérite mieux que des décisions palliatives.