Kinshasa, 21 mai 2025- Walikale, dans le Nord-Kivu, la paix apparente cache encore des dangers mortels. Deux mois après les violents affrontements entre les forces loyalistes et les rebelles de l’AFC/M23, la population vit désormais avec une menace invisible. Des engins explosifs non détonés gisent toujours au sol, transformant chaque déplacement en un potentiel drame.
Face à cette réalité, la Commission nationale de contrôle des armes et petits calibres (CNC/ALPC) a lancé une campagne de sensibilisation sur les dangers des mines et des restes explosifs de guerre. Mardi 20 mai, les équipes de la CNC/ALPC ont investi les rues de Walikale, munies de boîtes à images. Le message est clair. Ne rien toucher, alerter les autorités, sauver des vies.
Clément Ndoole, chef de poste principal de la CNC/ALPC à Walikale, met en garde la population contre tout contact avec des objets suspects. Il rappelle que même une simple grenade peut coûter la vie à plusieurs personnes. Deux de ces engins ont d’ailleurs été retrouvés dans les quartiers de Nyamitaba et Mubanda, puis désamorcés par les forces de sécurité.
Pour mieux encadrer les alertes, un numéro d’urgence a été rendu public. Il permet aux habitants de signaler la présence d’objets dangereux. La CNC/ALPC insiste. Chaque appel peut éviter une tragédie. Chaque image mémorisée peut faire la différence entre la vie et la mort.
Walikale se relève doucement de la dernière offensive du mois de mars. Mais tant que les bombes oubliées ne seront pas toutes neutralisées, le spectre de la guerre continuera de rôder dans les ruelles poussiéreuses de cette commune meurtrie.