Kinshasa, 21 mai 2025- La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a reçu en audience, mardi 20 mai, dans son cabinet de travail, le président de l’intersyndicale de l’Office National des Transports (ONATRA), Armand Osase. Cette rencontre a permis d’aborder deux enjeux majeurs, notamment le paiement des arriérés de salaires et la relance effective des activités de cette entreprise publique transformée en société commerciale.
Armand Osase a plaidé pour un règlement urgent des salaires impayés. Selon lui, les travailleurs de l’ONATRA attendent toujours le paiement de cinq mois d’arriérés pour l’année 2025, en plus de vingt mois restants pour l’année précédente. Il a également attiré l’attention de la Première ministre sur les conditions sociales jugées alarmantes des agents actifs et retraités de l’entreprise.
“Je remercie sincèrement Madame la Première ministre. Les travailleurs, qu’ils soient actifs ou retraités, vivent une précarité extrême. La situation est chaotique, et j’ai tenu à lui exposer tout cela directement”, a-t-il confié à l’issue de l’entretien.
Judith Suminwa a exprimé sa volonté de redynamiser l’ONATRA. Parmi les pistes évoquées figurent la relance du trafic ferroviaire, notamment sur l’axe stratégique Kinshasa–Matadi, et la remise en service des taxis fluviaux. Ces projets s’inscrivent dans un vaste plan de modernisation des transports publics et de stimulation de la croissance économique nationale.
“La Première ministre a pris en compte notre cahier des charges et s’est engagée à y répondre favorablement. Je tiens à rassurer tous les travailleurs de l’ONATRA que des dispositions concrètes sont en cours pour le règlement des arriérés et pour l’amélioration générale de notre situation sociale”, a souligné Armand Osase.
Pour mémoire, en décembre 2024, le Gouvernement avait déjà signé un accord avec l’ONATRA en vue de désamorcer la crise. À cette occasion, Judith Suminwa avait instruit le ministre du Budget d’apurer deux mois d’arriérés, amorçant ainsi un premier pas vers une sortie durable de cette impasse sociale.