Kinshasa, 28 mai 2025- La lumière est attendue ce jeudi à l’Assemblée nationale. La commission spéciale chargée d’examiner le réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation contre le ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba, s’apprête à présenter son rapport final en plénière. Cette étape cruciale pourrait ouvrir la voie à des poursuites judiciaires contre l’un des piliers du gouvernement.
Composée de 23 membres, cette commission est présidée par le député Mechack Mandefu. Elle a auditionné, le mardi 27 mai, les deux protagonistes clés de ce dossier, en l’occurrence Firmin Mvonde, procureur général près la Cour de cassation, venu défendre les fondements juridiques de son réquisitoire, puis le ministre Constant Mutamba, directement mis en cause.
Le communiqué publié ce mercredi par la chambre basse du parlement précise la composition du bureau de cette commission qui sont Mbiya Luboya Titi en qualité de première vice-présidente, Théovel Lotika comme deuxième vice-président, André Lite en tant que rapporteur et Désiré Iwolo Banyafia comme rapporteur adjoint. Ensemble, ils ont pour mission de clarifier les faits et de recommander, ou non, la levée de l’immunité parlementaire de Mutamba.
Ce dernier est accusé dans un dossier de détournement présumé de fonds publics destinés à la construction de la prison centrale de Kisangani, dans la province de la Tshopo. Une affaire sensible qui relance le débat sur la corruption au sein des institutions congolaises.
L’issue de ce rapport pourrait avoir des conséquences politiques majeures. Entre transparence judiciaire et équilibres institutionnels, l’Assemblée nationale devra trancher.