Kinshasa, 31 mai 2025- Clôturant la campagne de candidature de la RDC au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2026-2027, le président Félix Tshisekedi a donné le ton. Ce samedi, dans un discours fort, il a présenté cette ambition non comme une faveur, mais comme une mission de portée continentale. « Siéger comme membre du Conseil de sécurité permettrait à la RDC de porter la voix de l’Afrique, ses aspirations et ses solutions, au centre des enjeux mondiaux ».
Pour le chef de l’État, la RDC se positionne en acteur pivot du continent africain, prête à assumer un rôle moteur dans les débats cruciaux du XXIe siècle. “Nous venons devant la communauté internationale non pas comme les solliciteurs, mais comme des partenaires porteurs de solutions”, a martelé Tshisekedi, plaçant son pays au cœur des dynamiques d’union, de solidarité et de transformation.
L’un des messages clés du président repose sur la résilience de la RDC face aux conflits et à l’instabilité. Selon lui, cette expérience donne à son pays une légitimité naturelle pour défendre une approche inclusive et durable de la paix. “Notre résilience, forgée dans l’épreuve, inspire les bâtisseurs de la paix”, a-t-il insisté, en référence aux efforts internes de stabilisation et aux contributions congolaises aux opérations onusiennes.
Félix Tshisekedi n’a pas manqué de rappeler que la RDC est le deuxième poumon écologique de la planète. “Nos forêts capturent le carbone du monde ; nos eaux irriguent neuf pays”, a-t-il souligné. À cela s’ajoute un positionnement géostratégique unique, avec des ressources critiques pour la transition énergétique mondiale. Cobalt, coltan, cuivre, lithium… autant de trésors que le monde convoite et que la RDC souhaite valoriser dans une logique de partenariat équitable.
Le président congolais affirme que le pays n’est plus celui que les clichés véhiculent. Il veut projeter une image d’un Congo debout, innovant, entreprenant. À travers cette candidature, il s’agit aussi de rompre avec une posture passive sur la scène internationale et de s’imposer comme un État qui influence les décisions et porte des voix collectives.
La République démocratique du Congo veut siéger, non en simple spectateur, mais en force de proposition. Pour Tshisekedi, cette élection serait « l’affirmation d’un tournant historique », celui d’un pays qui assume son rôle dans les grands débats de la planète. Loin de tout triomphalisme, le message est clair que “La RDC est prête. Elle porte l’Afrique avec elle.”