Kinshasa, 11 juin 2025- Derrière les attaques répétées visant l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), se cache un enjeu bien plus profond qu’un simple débat de gestion. Il s’agit d’une entreprise de déstabilisation soigneusement orchestrée, qui s’en prend non seulement à l’institution, mais aussi à la vision du Chef de l’État, Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO, déterminé à bâtir une véritable classe moyenne congolaise. Pour comprendre ces actes de sabotage, il faut en identifier les auteurs et décrypter les véritables motivations politiques qui les animent.
À la surprise générale, il apparaît que certains membres du regroupement politique AFDC-A ont, à l’insu de leur autorité morale, mis en place une stratégie visant à démontrer que la gestion de certains établissements publics notamment la CNSS, l’ARSP, l’ONEM, l’INPP et l’ARCA serait défaillante. Cette stratégie s’appuie sur la fabrication de fausses pièces comptables dans le seul but de porter atteinte à la réputation de ces institutions pourtant essentielles pour la création d’emplois, la sécurité sociale, la formation professionnelle et les assurances.
Parmi les acteurs clés de cette opération, Christian Murhula Baseme, membre du parti Alliance pour l’Essor et la Démocratie du Congo (AEDC), affilié au regroupement AFDC-A, occupe une place centrale. Nommé depuis 2022 administrateur au sein du Conseil d’administration de l’ARSP, il siège comme si de rien n’était, alors même qu’il est soupçonné d’être à la manœuvre derrière la falsification de documents comptables.
Ayant fait recruter son propre frère biologique au service de comptabilité de l’ARSP, Christian Murhula exigerait de ce dernier la remise régulière de pièces comptables, qu’il ferait ensuite falsifier dans un cybercafé avant leur diffusion sur les réseaux sociaux. Une opération soigneusement orchestrée pour semer le doute dans l’opinion.
Selon les confidences d’un proche aujourd’hui repenti, le frère cadet de MURHULA, accablé par les remords, aurait exprimé son malaise face à la pression constante exercée par son aîné, allant jusqu’à violer la charte de confidentialité de l’ARSP, qui interdit formellement toute divulgation d’informations internes à des tiers.
« Comment comprendre qu’un comptable retire des documents de l’ARSP pour falsifier des relevés bancaires, des factures et même des courriels reçus des partenaires ? » s’interroge notre source.
L’objectif final de ces agissements semble clair , démontrer que Félix Tshisekedi a échoué à redresser les établissements publics comme la CNSS, lesquels auraient été « arrachés » à certains regroupements politiques. Une tentative déguisée de prouver que l’actuel régime serait gangrené par des détournements de fonds publics, alors que l’AFDC-A, pourtant présentée comme composée de « bons gestionnaires », se verrait exclue et privée de l’accès à de nombreuses entreprises publiques.