Kinshasa, 15 juin 2025-Plusieurs réactions fusent de partout après la sortie médiatique de Jean-Pierre Bemba, ministre national des Transports, qui, en défendant le chef de l’État Félix Tshisekedi, a accusé à l’opposant Joseph Kabila d’avoir vendu la souveraineté du pays et ensemble avec Moïse Katumbi d’avoir tenté d’assassiner le chef de l’État avec la complicité des membres de la CENCO.
Ces propos, tenus dans un contexte de crise multidimensionnelle, ont été perçus par beaucoup comme dangereux, provocateurs et susceptibles d’attiser des tensions déjà vives. Face à cette escalade verbale, Joseph Mulunda, acteur politique et penseur libre, est monté au créneau.
Dans une tribune percutante, il réagit avec fermeté à ces accusations qu’il juge graves, irresponsables et potentiellement destructrices pour la cohésion nationale. Il alerte sur les risques d’un discours basé sur la stigmatisation, la division et la manipulation de l’opinion publique à des fins personnelles.
Parfait. Voici la version complète avec l’introduction, suivie de la tribune, incluant clairement la réaction de Joseph Mulunda en tant qu’acteur politique et penseur libre :
Introduction
Plusieurs réactions fusent de partout après la sortie médiatique de Jean-Pierre Bemba, ministre national des Transports, qui, en défendant le chef de l’État Félix Tshisekedi, a accusé l’ancien président Joseph Kabila d’avoir vendu la souveraineté du pays. Il a également affirmé que ce dernier, de connivence avec Moïse Katumbi et avec la complicité de la CENCO, aurait tenté d’éliminer le président Félix Tshisekedi. Des propos lourds de conséquences qui agitent la scène politique congolaise et suscitent une vague d’indignation, d’interrogations et de craintes quant à leurs implications sur l’unité nationale.
Réaction de Joseph Mulunda, acteur politique et penseur libre
Face à ces déclarations jugées graves, clivantes et potentiellement dangereuses pour la cohésion nationale, Joseph Mulunda, acteur politique engagé et penseur libre, a tenu à exprimer sa position dans une tribune intitulée :
Il convient de rappeler que le Congo a connu, au fil des décennies, une succession de crises et de conflits qui ont coûté des millions de vies humaines et profondément marqué son histoire. Dans ce contexte, toute déclaration publique, notamment émanant d’acteurs politiques de premier plan, doit être observée avec rigueur et prudence.
La récente déclaration médiatique de Monsieur Jean-Pierre Bemba Gombo, Vice-Premier Ministre chargé des Transports et des Voies de communication, n’a pas laissé indifférent. Elle a attiré l’attention de l’opinion publique nationale et internationale, en raison de la gravité du contexte sécuritaire actuel et de la tonalité polémique de ses propos. En ciblant certains leaders ou institutions, notamment Son Excellence Joseph Kabila Kabange, Président honoraire de la République, Moïse Katumbi Chapwe, ancien gouverneur du Katanga, ainsi que la CENCO, M. Bemba semble s’inscrire dans une logique d’affrontement verbal qui fragilise davantage le climat politique.
Ces déclarations, empreintes de véhémence et de relents revanchards, renforcent les divisions au sein de la société congolaise. Elles risquent d’alimenter des tensions supplémentaires dans un pays confronté à une crise multidimensionnelle, érosion institutionnelle, insécurité généralisée, désintéressement croissant des citoyens envers les affaires publiques, et affaiblissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire.
Plutôt que de contribuer à l’apaisement et à la consolidation de la paix, les prises de parole de Monsieur Bemba laissent transparaître, d’une part, une volonté de reconfigurer sa propre image ternie par la perception de son passé politique souvent associé à des épisodes sulfureux, voire sanglants et, d’autre part, une stratégie politique visant à mobiliser ou diviser l’opinion autour de ses ambitions personnelles.
La posture adoptée par M. Bemba donne parfois l’impression de primer sur la stabilité nationale et sur l’unité du pays. Son discours, empreint d’une tonalité parfois agressive, ne semble pas contribuer à la cohésion ni à l’intérêt supérieur de la nation. Certains y voient la manifestation d’aspirations autoritaires nostalgiques, d’autres une tentative de masquer son implication passée dans des conflits tragiques ou de détourner l’attention de ses responsabilités gouvernementales actuelles.
Refuser un dialogue sincère ou entretenir des clivages artificiels dans un tel contexte ne peut que retarder la nécessaire reconstruction de l’État et de la nation. La stabilité et la prospérité du Congo ne peuvent s’appuyer que sur un engagement sincère en faveur de la paix, de la justice, de la transparence et du respect mutuel.
Le processus démocratique amorcé en janvier 2019, marqué par une alternance pacifique du pouvoir, constitue un acquis précieux. Toute tentative de fragiliser cet héritage, notamment par des discours clivants ou haineux, risque d’attiser des divisions profondes, en particulier entre régions et groupes ethniques.
Face à la souffrance d’un peuple exaspéré, il est impératif de promouvoir un environnement de dialogue, de responsabilité et de cohésion nationale. La lucidité, la retenue et le sens des responsabilités doivent guider toutes les parties prenantes, au lieu de céder à la tentation de manipulations politiciennes ou de stratégies de chaos. »
Joseph Mulunda Simba
Acteur politique et Penseur libre