Kinshasa, 16 juin 2025 – Samedi dernier, le directeur général de la Régie de distribution d’eau (REGIDESO), David Tshilumba, est revenu devant les députés nationaux pour une nouvelle audition à l’Assemblée nationale. Il a été rappelé après un délai de 48 heures afin de répondre aux nombreuses interrogations liées à la distribution d’eau potable à travers le pays.
Au cœur des préoccupations exprimées par les élus, notamment la qualité de l’eau, l’état de vétusté du réseau de distribution, la fiabilité du taux de couverture annoncé, ainsi que la transparence sur les recettes perçues annuellement. Face à ces inquiétudes, David Tshilumba a reconnu les limites actuelles de l’entreprise, tout en appelant à un changement radical de paradigme dans la gestion du secteur.
“On ne peut pas toujours avoir la main tendue vers l’aide. Il est aussi vrai que les moyens du Budget de l’État ne sont pas suffisants à ce jour et ne le seront peut-être pas dans les deux à cinq ans qui viennent. Nous avons un choix à faire en tant que pays“, a-t-il déclaré, plaidant pour des solutions endogènes et durables. Il a également souligné que sans une politique de tarification réaliste et incitative, les défis liés à l’accès à l’eau risquaient de s’amplifier.
Tobie Kayumbi, initiateur de la question orale avec débat, a insisté sur la nécessité d’une priorisation budgétaire rigoureuse. Il a recommandé un appui accru à la REGIDESO, une répartition équitable des ressources, la création d’une autorité de régulation du secteur de l’eau, ainsi que le respect strict des normes de potabilité définies par l’OMS, sous peine de sanctions.
Enfin, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a rappelé que chaque acteur devait prendre ses responsabilités. Il a promis l’implication de la chambre basse pour accompagner toute initiative visant à améliorer les conditions de vie des Congolais, notamment par un meilleur accès à l’eau potable.