Kinshasa, 20 juin 2025- Dans la nuit du mercredi 18 juin, Janvier Sebareme Mukasa, ressortissant du territoire de Masisi, a été arrêté à son domicile de Kinshasa par des agents du Conseil National de la Cyberdéfense, assistés de la garde républicaine, de la police militaire et de la police nationale, selon des témoignages recueillis auprès de ses proches.
Connu pour son engagement dans la promotion du dialogue et de la paix entre communautés, Janvier Sebareme Mukasa est membre actif du Barza Intercommunautaire du Nord-Kivu à Kinshasa. Il n’est affilié à aucun parti politique ni groupe armé, affirment ses proches, qui peinent à comprendre les raisons de son arrestation.
Depuis 48 heures, sa famille installée au Canada, reste sans nouvelles de meur proche. Face à cette absence de communication, elle exprime une vive inquiétude quant à sa sécurité et envisage de saisir l’ambassade du Canada pour exiger des garanties quant à son intégrité physique et morale.
Dans un communiqué, la famille dénonce une « pratique discriminatoire visant spécifiquement les Tutsi congolais », affirmant que de nombreux membres de cette communauté sont aujourd’hui détenus arbitrairement dans des prisons ou des cachots tenus par les services de renseignement. Une situation paradoxale au regard des engagements publics du gouvernement en matière de lutte contre les discriminations.
La famille de Janvier Sebareme Mukasa appelle le Président de la République à intervenir. « En tant que garant des institutions et protecteur des droits fondamentaux, le Chef de l’État doit user de son autorité pour mettre fin à ces abus et protéger les citoyens victimes de dérives sécuritaires », peut-on lire dans leur déclaration.
À ce stade, les autorités congolaises n’ont pas encore communiqué officiellement sur les motifs de cette arrestation ni sur le lieu de détention de l’intéressé.