Kinshasa, 20 juin 2025- Alors que la RDC s’apprête à sceller un accord de paix avec le Rwanda, l’opposant politique Alain Daniel Shekomba sort de sa réserve. Dans une tribune cinglante, l’ancien candidat à la présidentielle critique avec virulence la lecture officielle de la crise dans l’Est du pays. Pour lui, les vraies causes du conflit sont largement ignorées par les autorités de Kinshasa.
“Nous attendons impatiemment la signature du fameux accord de paix entre le gouvernement illégitime de Tshisekedi et le Rwanda”, déclare-t-il, remettant en cause non seulement le contenu de l’accord mais aussi la légitimité du régime actuel. À ses yeux, cet accord n’est qu’un prétexte pour masquer les faiblesses internes du pouvoir congolais.
Shekomba insiste : “Nous démontrerons alors que cette guerre n’est pas l’œuvre du Rwanda, mais une révolution interne contre le tyran qu’il est.” Une position radicale qui tranche avec le discours diplomatique dominant et qui relance le débat sur la nature du conflit dans les Kivus, entre intervention étrangère et soulèvement interne.
Dans cette même lancée, il évoque une extension possible de la rébellion vers le Katanga, annonçant ce scénario comme une étape vers un soulèvement plus large. Il accuse directement le président Tshisekedi et son entourage de « cécité politique », incapables, selon lui, d’interpréter les signaux d’alarme d’une population abandonnée.
Cette intervention survient alors que la communauté internationale attend la signature officielle de l’accord, prévue pour fin juin 2025. Ce document, paraphé le 19 juin, vise officiellement à mettre fin aux combats, stabiliser les zones frontalières et réactiver la coopération bilatérale entre la RDC et le Rwanda. Mais pour Shekomba, il pourrait bien entériner une paix de façade, sans répondre aux revendications profondes du peuple.