Kinshasa, 23 juin 2025- Un nouveau drame a frappé l’Est de la RDC. Dimanche soir, dans le village de Munzinze, situé en chefferie de Ngweshe dans le territoire de Walungu (Sud-Kivu), 17 civils ont été exécutés sommairement par les rebelles de la coalition RDF/AFC/M23, selon un communiqué publié ce lundi par les Forces armées de la RDC (FARDC). L’attaque, survenue aux alentours de 18h30, a également entraîné l’incendie de plusieurs habitations, poussant les habitants à fuir en direction des positions militaires les plus proches.
D’après les informations relayées par l’armée congolaise, les civils de Munzinze auraient été accusés par les assaillants de collaborer avec les forces loyalistes ainsi qu’avec les groupes d’autodéfense Wazalendo. Cette offensive sanglante interviendrait en représailles aux récentes défaites subies par la coalition rebelle face aux FARDC dans cette zone stratégique du Sud-Kivu.
Dans son communiqué, l’armée condamne avec la plus grande fermeté cet acte barbare qu’elle qualifie d’« énième pogrom » perpétré contre une population innocente. Les autorités militaires appellent également la population locale à la plus grande vigilance face aux manœuvres de représailles de la rébellion.
Ce massacre s’inscrit dans une dynamique inquiétante de recrudescence des violences dans les provinces orientales du pays. Entre les opérations militaires, les attaques ciblées et les déplacements forcés, les civils continuent de payer le prix le plus lourd dans ce conflit prolongé, attisé par des soutiens extérieurs.
Alors que des pourparlers sont en cours entre Kinshasa et Kigali sous la médiation du Qatar et des États-Unis, les autorités congolaises ne cessent de dénoncer l’implication directe de l’armée rwandaise (RDF) dans les actions du M23. Ce nouvel épisode sanglant vient rappeler l’urgence d’une solution politique ferme et crédible pour mettre fin à l’hémorragie humaine à l’Est du pays.