Kinshasa, 03 novembre 2025- Après l’arrivée du Président de la République, Félix Tshisekedi, à Doha (Qatar), des pourparlers entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23-AFC pourraient reprendre sous la médiation des autorités qataries.
Parmi les dossiers clés figure la réouverture de l’aéroport de Goma pour l’établissement d’un corridor humanitaire. Le Président Tshisekedi devrait discuter avec l’Émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, afin que ce dernier exerce son influence sur Paul Kagame, président du Rwanda, souvent accusé de soutenir les rebelles.
Du côté de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), une ouverture est envisagée, mais sous plusieurs conditions strictes, parmi lesquelles :
- L’ouverture immédiate des banques commerciales telles que TMB, Rawbank, et autres, dans les zones sous leur contrôle, pour faciliter les opérations financières.
- La reconnaissance de l’autonomie de leurs forces spéciales dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
- La déclaration des deux provinces comme zones sinistrées autonomes, directement reconnues par Kinshasa.
- L’autonomie des services douaniers, avec contrôle local des recettes et taxes, actuellement gérés exclusivement par le gouvernement central.
Selon plusieurs analystes, accepter ces exigences reviendrait à officialiser une balkanisation progressive du territoire congolais, ce qui soulève de vives inquiétudes dans l’opinion publique.
Jusqu’à présent, Kinshasa n’a pas officiellement répondu à ces revendications.
