Bunia, 13 juin 2023- L’activiste des droits de l’enfant David Ramazani révèle que l’insécurité et la pauvreté sont les causes majeures des pires formes de travail des enfants en Ituri.

La journée mondiale contre le travail des enfants a été célébrée lundi 12 juin 2023. A cette occasion, David Ramazani, encadreur des structures de participation d’enfants en Ituri pense que l’insécurité et la pauvreté sont les causes majeures des pires formes de travail des enfants sur l’ensemble de la province.

D’après ce dernier, plusieurs enfants sont exploités dans des zones minières, dans des groupes armés et même dans leurs familles respectives.

« Aujourd’hui beaucoup d’enfants sont sans parents, d’autres non accompagnés et d’autres sont avec leurs parents mais les conditions de vie deviennent de plus en plus précaires suite à l’insécurité et c’est ce qui pousse que beaucoup de ces enfants se retrouvent dans des zones minières entrain d’être exploités économiquement,mais d’autres sont dans des groupes armés. Donc les pires formes de travail des enfants que nous commémorons aujourd’hui c’est une situation déplorable » a précisé cet activiste des droits de l’enfant.

Chaque partie prenante invitée à s’impliquer

Ce dernier invite par ailleurs chaque partie de jouer correctement son rôle pour mettre fin à cette pratique qui viole les différentes conversations y relatives.

« L’État congolais doit prendre ses responsabilités en restaurant d’abord la paix sur l’ensemble du pays et plus particulièrement en Ituri. Les services spécialisés doivent veuillez à ce que les enfants ne se retrouvent pas dans les carrières minières et dans les groupes armés. Les structures de protection des droits de l’enfant doivent intensifié les sensibilisation sur les droits de l’enfant puisque beaucoup exploitent ces derniers par ignorance« a-t-il précisé.

Cet activiste des droits de l’enfant précise cependant qu’il n’est pas interdit aux enfants d’aider leurs parents mais les parents ne doivront pas transformer ces derniers aux unités de production.

Pour rappel, la première journée mondiale contre le travail des enfants a eu lieu en 2002, à l’initiative de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Elle a pour but de promouvoir les actions de prévention et de sensibiliser pour lutter contre le travail des enfants et mieux protéger les victimes. Il existe deux conventions internationales relatives au travail des enfants, notamment la convention numéro 138 de 1973 sur l’âge minimum d’admission à l’emploi et la convention numéro 182 de 1999 sur les pires formes du travail des enfants.