Lubumbashi, 29 Juin 2023- En réaction au discours de Félix Tshisekedi à MbujiMayi, Mon seigneur Fulgence Muteba indique que les évêques ne sont pas les adversaires du pouvoir. Ce dernier pointe du doigt ce qu’il qualifie de megestion qui caractérise selon lui, le pouvoir actuel.
Un bras de fer s’observe ces derniers tempsentre Félix Tshisekedi et l’église catholique après son discours tenu au stade Kashala Bonzola à Mbuji-Mayi le dimanche dernier, rappelant les prélats catholiques leur mission d’évangélisation et de l’église au milieu du village.
Après la réplique du secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Congo, Mgr Donatien Nshole, c’est le tout de l’Archevêque de Lubumbashi, Monseigneur Fulgence Muteba qui s’invite aussi au débat autour de la sortie médiatique du président de la République, Félix Tshisekedi à l’occasion du jubilé de l’évêque de Mbuji- mayi, Bernard Kasanda. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Mgr Fulgence Muteba n’a pas hésité de dire que les évêques catholiques ne sont pas les adversaires du pouvoir plutôt, il evoque la corruption, la mauvaise gouvernance, la vie chère et la pauvreté d’être les vrais enemies du pouvoir en place.
» Je le répète, les évêques congolais ne sont pas des adversaires du pouvoir. Les vrais ennemis de ce régime ce sont la corruption, la mauvaise gouvernance,
la pauvreté, la vie chère, la faiblesse de l’économie nationale, les difficultés d’accès de la population à l’éducation et aux soins, il faut le dire, un certain amateurisme dans la gestion de la chose publique » a-t-il déclaré.
il précise que les accusations de l’UDPS contre les évêques catholiques sont fausses et les qualifie de » fruit d’une recherche paranoïaque de boucs émissaires ».
Par ailleurs, l’évêque métropolitain de Lubumbushi dit garder encore un mauvais souvenir du régime de Félix Tshisekedi après l’incursion des éléments de la garde Républicaine en sa résidence à l’archevêché de Lubumbashi pour une cause non encore élucidée.
Notons que tout en étant proche de l’opposant Moïse Katumbi, la CENCO s’est vue être critiquée de soutenir ce dernier, chose que Félix Tshisekedi et son parti ne digèrent pas.