Goma, 20 Août 2023 – Depuis plus de trois mois, Salomon Idi Kalonda, conseiller principal de Moïse Katumbi, est en détention, suscitant des débats passionnés au sein de l’opinion publique. Les proches de l’ex-gouverneur du Katanga accusent le régime en place de sabotage pur et simple.
Lors d’une conférence de presse tenue à Goma le samedi 19 août, Lifo Fazili Kimwanga, candidat à la députation provinciale, a exprimé son exigence de libération de Salomon Idi Kalonda, déclarant que le chef de l’État, Félix Tshisekedi a l’obligation de rectifier cette arrestation injuste perpétrée par le pouvoir.
Selon Kimwanga, l’arrestation de Kalonda est une preuve supplémentaire que l’État de droit dont se prévaut le président actuel n’est qu’un slogan vide de sens. “Si l’on demande à tous les Congolais pourquoi Salomon SK Della croupit en prison, même un aveugle ou un sourd ne pourrait répondre, car son dossier est vierge”, a-t-il déclaré.
Cette arrestation du conseiller principal de Katumbi renforcerait l’impression selon laquelle Félix Tshisekedi est le dictateur le plus autoritaire que le Congo de Kimbangu ait jamais connu.
La déception est profonde de constater que Tshisekedi, autrefois aux côtés de Katumbi et d’autres opposants qui se sont battus pour une alternance pacifique et civilisée au pays, semble maintenant ivre de pouvoir. “En déposant ma candidature à la députation provinciale à Goma aujourd’hui, vêtu comme le frère Salomon Idi Kalonda, je veux dire au président de la République que Salomon Idi Kalonda n’est rien de plus qu’une victime de l’emprisonnement politique orchestré par le pouvoir en place”, a affirmé Kimwanga.
Il estime que, compte tenu du bilan litigieux de Tshisekedi, celui-ci devrait libérer les prisonniers politiques, dont Salomon Idi Kalonda et Jean Marc Kabund, à titre exemplaire.
Lifo Fazili Kimwanga, en intégrant la campagne en RDC, défend l’idée qu’aucun élu ne devrait être réélu, afin de redonner de la valeur au peuple congolais et de favoriser l’inclusion de tous.
Sa candidature vise à promouvoir un changement significatif et à rappeler au président Tshisekedi l’importance de respecter les principes fondamentaux de l’État de droit et des droits de l’homme.