Kinshasa, 11 Septembre 2023 – La RDC détient plus de 70% de la production mondiale de cobalt, un minerai essentiel pour les technologies modernes. Cependant, malgré cette richesse, la population locale accuse souvent les grandes compagnies minières, qu’elles soient chinoises, suisses, kazakhes ou indiennes, de ne pas contribuer au développement du pays.
Tenke Fungurume Mining (FM), l’une des plus grandes concessions minières de la RDC, exploitée par la société chinoise CMOC, emploie plus de 17 000 personnes, principalement des Congolais. Pourtant, à Kolwezi, les retombées économiques ne sont pas visibles selon Aimé Banza Mwapé de la société civile, qui déplore le manque d’eau et d’électricité dans la région.
Le Code minier révisé en 2018 impose aux compagnies minières de participer au développement du pays en contribuant financièrement à travers des redevances minières et des fonds sociaux pour des projets communautaires. Certaines compagnies, comme TFM et le groupe suisse Glencore, financent des projets tels que des centres de santé, des écoles et même la reforestation de sites abandonnés.
Cependant, selon RFI, la société civile souligne que toutes les compagnies minières ne se conforment pas à la loi. Certaines négligent leurs responsabilités sociales et l’argent issu de l’exploitation minière est souvent mal géré ou détourné par les autorités, privant ainsi la population des bénéfices attendus.
La situation des compagnies minières en RDC est complexe, oscillant entre les promesses de développement et les défis réels. Il est essentiel d’améliorer la transparence et la bonne gouvernance pour que l’exploitation minière profite véritablement au développement économique et social du pays et à sa population.
Nicolas Kayembe